Carnaval (suite des retrouvailles)
C'est jour de carnaval à marseille. Chaque quartier a préparé un char. Les mistraliens en ont créé un qui représente une énorme tasse à café, idée de Thomas pour faire râler Roland et Léo.
Léo a été réquisitionné avec ses hommes pour assurer la sécurité des habitants car en cette période de tumulte on ne sait jamais. Cela n'enchante guère Léo. Il a horreur des mouvements de foule, même si c'est dans l'allégresse. Aussi il est de forte méchante humeur.
« Souries, lui dit Roland, tu vas voir que tu vas t'amuser toi aussi, et puis on ne sait jamais ! »
« Quoi on ne sait jamais » réponde Léo râleur.
« Rien, rien » taquine Roland.
Léo a la tête ailleurs. Depuis sa visite dans la famille de Roland il ne cesse de penser à Hélène et aux gamins. Malheureusement celle-ci n'a pû venir à Marseille comme promis car elle a été prise par le temps. La rééducation de CHristian a été plus longue que prévue, sa collègue est partie en congé maternité et elle s'est trouvée dans l'obligation d'assurer seule deux postes en même temps ; Hélène est institutrice pour les maternelles.
Mais Léo ne sait pas que tout est rentré dans l'ordre.
Le défilé commence quand Léo entend « haut les mains ! C'est nous les flics ! ». Il se retourne et qu'elle n'est pas sa surprise de voir les deux gamins habillés en policiers. Les mômes se précipitent dan ses bras et lui, l'homme pudique, ne peut s'empêcher de les serrer très fort dans ses bras.
« Vous n'êtes pas tout seul au moins ! » s'inquiète Léo.
« Non, répond l'aîné, tatie Hélène est par là, mais elle nous a fait faire la promesse de ne pas te dire comment elle était déguisée, c'est à toi de deviner »
C'est alors que Léo se prend au jeu et cherche la jeune femme accompagné par les deux mômes, dans la foule. Il rentre dans l'ambiance du carnaval et cela lui plait énormément.
Dans la foule, de dos, il aperçoit deux couettes et une jupe écossaise, exactement comme était Hélène enfant.
Il lui cire « Hélène ! »
Celle-ci se retourne et éclate de rire « tu en a mis du temps pour me trouver pour un flic" le taquine t'elle.
« Et toi tu en a mis du temps pour venir ! »
« Oui mais cette fois-ci je reste, j'ai obtenu ma mutation pour marseille. Les enfants restent près de leur père, mais promis, ils viendront à chaque vacance. On n'a pas fini de les supporter »
« Ce sera avec plaisir » lui répond Léo qui n'arrête pas de fixer Hélène droit dans les yeux.
Cette perpette réjouit le cœur de Léo qui commence à s'emballer.
Celui-ci prend délicatement la main de la jeune femme et tout les deux avec les mêmes suivent le carnaval.
Roland de loin lui crie « alors Léo, il n'est pas bien ce carnaval, »
Léo lui répond avec un clin d'œil « si très bien. Merci ! »
Roland se met à penser « on dirait une famille ».
Et si s'en était une ?