Petit article sur le site de laprovence.com

Un petit article que j'ai trouvé sur le site de la provence.com . Je me suis inscrite pour recevoir les news concernant Pierre Martot donc c'est pour ça que je vous donne ce petit article.

Une journée chez "Plus belle la vie"
15 contributionsPublié le lundi 2 février 2009 à 09H01

Avec ceux qui font la série télé, à Marseille. Comédiens, maquilleuses, techniciens... Du lever, au coucher

Ça paraît simple et fluide une scène de "Plus belle la vie"! Pourtant il sont une grosse soixantaine à travailler chaque jour, sur le plateau, à la mise en boîte d'images. Suivront montage, mixage, effets spéciaux... Une vraie usine à gaz!

6h50, rue Guibal, à Marseille. La pluie est fine; les places de stationnement nombreuses. Les yeux chargés de sommeil, l'on pousse la porte des studios du Pôle multimédia de la Belle de Mai où se tournent, chaque jour, 20 minutes de la série Plus belle la vie. "Mais 7h... c'est tard !", glisse, hilare, Yannick, l'un des régisseurs. "La priorité à cette heure-là, c'est le HMC." Le quoi? "Habillage, maquillage, coiffure", répond Roxane qui, elle aussi chargée de la régie, range friandises et fruits avant que les comédiens ne débarquent.

7h30, le jour se lève doucettement et Björk chante dans le poste. Au comptoir: Marc, 1er assistant-réalisateur. Le patron sur le plateau, c'est lui. Son rituel du matin? "Boire un café !" À ses côtés, un technicien lâche, pince-sans-rire: "Ici, si tu bois pas de café, si tu veux arrêter de cloper ou de manger... T'es mal !"

7h45, Roxane sort de la buanderie avec une liste de courses. "Tout est lavé et séché sur place." Et l'on reste baba devant la pièce où les centaines de costumes sont rangés sous les noms de chaque protagoniste.

8h, Léo (Pierre Martot) est maquillé. "J'ai un quart d'heure pour me réveiller", sourit-il. Roxane joue les répétitrices avec Florian (Franck Borde). "Ça s'appelle une Italienne", souffle-t-elle.

8h15, la mise en place est finie sur le (petit) plateau qui figure le commissariat de police. Première répétition. "Après, je prends les acteurs un par un pour leur donner la couleur de la séquence", enchaîne sous son petit bonnet de marin, Richard Guedj, le directeur d'acteurs.

8h35, le pointeur fait le point et Marc lâche "moteur". Une prise. Puis, entre câbles, projecteurs et caméras, un bonhomme galope en tapant dans ses mains. C'est Emmanuel Gust, le réalisateur, dont c'est la première collaboration sur la série.

8h45, la prise est bonne. Florian a fini sa journée.

9h15, une scène patine. "Pas grave, on repiquera une réplique dans une prise précédente." Maîtres mots dans cette fourmilière? Gain de temps. "Au cinéma, on tourne 2min par jour; en télé 4 ou 5; nous, on en fait 20 !" Ici, tout le monde est à flux tendu. Et quand une équipe tourne, une autre prépare la semaine qui suit.

10h15, un petit plateau de sandwiches circule. La maquilleuse fait le tri dans ses trousses étiquetées au nom de chaque personnage.

11h, Mirta (Sylvie Flepp) a fini sa scène. Evenot essaye une paire de chaussures avant d'aller prendre son train pour Paris. Luna (Anne Decis) réclame un maquillage à base de bruns.

11h30, "Allez les gars, on a du retard", poursuit l'hyperactif réalisateur, avant de lâcher un gros mensonge: "Non, je ne suis pas speed !"Midi, changement de plateau. Direction: le "1000". L'emblématique décor avec le bar du Mistral. Incroyable endroit. Haut comme une cathédrale, goudron au sol et grosses baudruches blanches au plafond diffusant une lumière du jour plus vraie que nature.

13h, déjeuner sous chapiteau. Luna mange un sage steak grillé entouré de haricots verts. "Je suis entrée il y a 4 ans et demi. C'était pour 7 jours au départ !" Pas lassée un brin.

14h, au premier étage, les locaux de la production (que se partagent France 3 et TelFrance), Anne-Sophie déploie un planning long comme un jour sans pain. Organisation, déplacements, hébergements, contrats... Elle gère tout cela.

14h15, à deux pas, Nadia décroche son téléphone. "Plus belle la vie, bonjour !". Sur son bureau : des lettres. "J'en reçois 50 par jour. Je donne aux comédiens celles qui leur sont adressées et je réponds aux autres."

15h, bureaux de la post-production. "Montage, finishing, étalonnage, mixage, fabrication du prêt à diffuser, tout est fait ici", résume Virginie. À un rythme d'enfer: 24h/24h, 6 jours sur 7. 1

15h30, dernière séquence pour Candice (jusqu'à une prochaine apparition de son personnage dans la série?). Comme le veut le rituel, on l'applaudit. Marie, la première assistante de réalisation, donne ses indications aux figurants. Une brune au béret turquoise gagne 64€ pour sa journée passée là.

15h50, la température grimpe, la fatigue aussi. "Encore quatre séquences"... et 25 min de retard.

16h15, affable, Roland (Michel Cordes) se pose sur un banc. Pourquoi, ça marche PBLV ? "Parce que l'on tend aux gens un miroir de ce qu'ils sont."

16h35, imperturbable, Léo embrasse Agathe, devant deux preneurs de sons aux faux airs de picadors. Tancrède lesté des 30 kilos de son steadicam tourne, lui, autour du couple.

17h15, pas trop dur de s'adapter aux rotations des différentes équipes (tous sont intermittents) qui se relaient là ? "Oh, vous savez, répond sans amertume un technicien, c'est très standardisé: champ, contrechamp, plan large... On sort rarement de ça."

17h50, l'ultime séquence, s'amorce. Marc, le 1er assistant réalisateur, prévient: "C'est la der!" Et il faut la réussir en une seule prise.

18h26, c'est dans la boîte. Phrase libératrice: "C'est une journée terminée, merci !", crie Marc. On peut y aller, alors? "Ah non !", répond Yannick, le régisseur.

18h30. Et revoilà Roxane. Un sac à la main, elle passe le plateau en revue et ramasse les papiers qui y traînent.

19h, les techniciens plient les projos. Yannick assure la clôture. "Je fais le tour des studios, je ferme les régies."

19h30, fin de cette course folle. "Ce train lancé à fond", selon l'impeccable définition de Dominique, la chef maquilleuse. "Et... c'est comme ça tous les jours!"

Par Coralie Bonnefoy

Sources : http://www.laprovence.com

Voilà bonne lecture.